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Entretien avec James Sénade, Creative Director Saint George Studio


Situé au coeur de Paris, rue Henry Monnier dans le 9eme arrondissement, le studio de Post-Production Saint George privilégie principalement la relation de proximité avec ses clients et favorise l'échange avec d’autres sociétés de post-production sur de nombreux projets en commun. James Sénade, co-fondateur du studio, nous en dit plus en évoquant la réalité du marché Français.


Pouvez-vous nous présenter Saint George Studio et ses activités ?

«Saint George est un studio de post-production à l’échelle humaine créé sur le modèle des studios photo. » Le projet était de développer une structure autour des personnes et des savoir-faire en proposant un travail créatif sur mesures dans la tradition de l'artisanat. Le studio Saint George offre ses services pour différents types de projets : • La photographie. • Le creative content. • Les films publicitaires. • Le court métrage. • Le long métrage. • L’expérience VR (réalité virtuelle)…

Les films peuvent être conçus par les sociétés de production, les réalisateurs et aussi par les photographes et les artistes.

«Nous ne sommes pas non plus généralistes.» Le studio s’est spécialisé sur certains types de projets où il apporte une réelle valeur ajoutée créative, nous ne réalisons pas tous types de productions, comme les documentaires par exemple, laissant ce format à des spécialistes reconnus et déjà installés. «Nous préférons nous associer à eux sur des projets, plutôt que d’essayer de tout faire.» Cela permet à l'équipe du studio de développer un vrai savoir-faire et de cibler les projets et les sociétés pour lesquels elle pourra apporter créativité et expertise technique tout en gagnant en épanouissement et fidélisation des équipes et clients.


Quels sont vos principaux corps de métier ?

Saint George Studio intègre plusieurs corps de métier : • La post-production. • Le compositing. • La 3D. • La réalité virtuelle (VR).


Cette dernière constitue l’aventure la plus récente du studio, entamée il y a seulement 5 ans. «Nous avons eu la chance de collaborer avec des réalisateurs et producteurs très créatifs désireux d’expérimenter» ce nouveau médium.

La réalité virtuelle est un défi technique et créatif, offrant de nouveaux espaces de narration. Cette expérience nous fait progresser techniquement et nous a apporté de nouvelles opportunités. le studio gagne en compétences tout en gardant la prédominance de l’aspect créatif, par le biais de collaborations avec des profils atypiques. Nous assumons pleinement de «faire appel à des personnes qui faisaient totalement autre chose avant».


Quels logiciels utilisez-vous?

«En termes de logiciels, nous utilisons Flame, Da Vinci Resolve ou bien encore Avid et Adobe Premiere.» Les équipes utilisent également des outils spécifiquement développés pour le travail sur la réalité virtuelle (VR), obligeant celles-ci à repenser leurs méthodes de travail et les pipelines de production pour construire des ponts entre les outils traditionnels et ceux dédiés principalement à la VR.

Le studio a ainsi réussi à créer des passerelles entre son principal outil de production Autodesk Flame et la VR, mais manque encore d’outils pour fluidifier le processus de travail. Il est nécessaire de s’adapter au marché et aux défis qu’implique la réalité virtuelle, au-delà des évolutions possibles et du futur de la VR celle-ci est déjà une réalité.


Comment se démarquer aujourd'hui dans les effets spéciaux?

«Nous n’essayons pas de nous démarquer» spécialement, les équipes cherchent surtout à proposer le meilleur résultat possible tout en fidélisant les personnes avec lesquels nous collaborons. De nombreuses sociétés proposent également de belles créations, notamment en ce qui concerne la 3D. «Ce sont des gens que j’admire et je suis plutôt inspiré par leur travail». Le marché de la post-production demeure très ouvert et tout studio peut y trouver sa place, tant qu’il possède sa propre identité, sa spécialité et surtout reste fidèle à sa vision. Le travail avec des freelances est un sujet très intéressant, même si cela peut parfois engendrer une concurrence plus ou moins directe, cela permet également de travailler avec différents talents apportant chacun leur propre sensibilité artistique. L’important est de se démarquer sur d’autres aspects et de mener des projets esthétiquement fédérateurs pour l’ensemble de l'équipe.


Quels détails apportent plus de profondeur dans la création des effets spéciaux?

«C’est d’abord l’accompagnement.» Cela nécessite d’avoir des équipes assez importantes pour pouvoir assumer une telle promesse. La réussite d’un projet se trouve dans la rencontre et l’échange entre réalisateurs et directeurs artistiques, mais surtout dans l'attention et le souci du détail. Par «détail», le fondateur du studio, il est sous-entendu la richesse du résultat fourni, source de valeur ajoutée, notamment dans le luxe. Ces projets demeurent résolument humains, car ils se font d’abord «avec des gens, en restant à leur écoute».


Quel est le projet post-production dont vous êtes le plus fier?

Sans aucune hésitation, «The Ever Changing Face of Beauty» un film de Sølve Sundsbø, réalisateur et photographe norvégien. Ce projet a été l'une des clés de voûte de la création du studio. En parallèle, ce sont les aventures humaines associées aux projets de réalité virtuelle. Tous ont été l’occasion de rentrer un peu plus dans le monde du cinéma, en collaborant avec des personnes passionnées et enthousiastes de travailler sur de nouvelles expériences. Tous ces projets furent intéressants, et ce, à tous les niveaux, y compris d’un point de vue technique. Pour créer ces nouvelles images, Ils ont poussé le studio à aborder différemment son métier d’origine.


Quel est le projet le plus compliqué sur lequel vous avez été amené à travailler?

C’est indéniablement notre premier projet VR : «I Philip», film de 20 minutes en VR stéréo sur Philip K. Dick, auteur de science-fiction. «Ce projet nous a demandé beaucoup d’adaptabilité, car c’était le premier.» Ce fut un saut dans le grand bain avec ses inconnues, imprévus et défis techniques et créatifs.


Il s’agissait certainement du projet le plus formateur, rassemblant et fédérant durablement les équipes. Tous étonnés par la progression de leurs travaux, les membres du studio ressentaient à l’unisson une vive sensation de découverte, stimulant la créativité de chacun.



Retrouvez tout l'univers du studio Saint George : https://saint-george.tv/


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