Parmi les entreprises spécialisées dans le domaine de la postproduction, Reepost tire son épingle du jeu en étant le fruit d’une collaboration française. La marque s’est fait connaître en prenant en charge les travaux de courts-métrages, longs-métrages, publicités… Lumière sur cette entreprise avec son président Adrien Lépineau.
Bonjour, pouvez-vous nous présenter Reepost et votre rôle au sein de l’agence ?
Bonjour, je suis Adrien Lépineau, fondateur et président de la société Reepost. Je gère cette société depuis 12 ans maintenant. C’est une structure qui fait de la postproduction vidéo. Nous touchons, de ce fait, à tout ce qui a trait, de près ou de loin, à l’image. Je suis, pour ma part, un « Flamiste » d’origine. Je suis donc spécialisé dans les effets spéciaux en 2D. En parallèle de ma spécialité, je gère aussi et surtout tout ce qui touche à l’IT et au hardware de la société, avec les achats de matériel. J’essaye de rester au maximum au fait de l’actualité des nouvelles technologies, afin d’être constamment à la page dans ce secteur en permanente évolution.
Pouvez-vous nous décrire les grands corps de métier qui composent votre savoir-faire ?
La postproduction vidéo englobe 4 corps de métiers différents. Chaque secteur a ses spécificités propres, et nous travaillons avec des personnes spécialisées dans chacun de ces domaines. Chez Reepost, nous nous efforçons d’être les plus compétents possible sur ces 4 pans indissociables et complémentaires, que sont : • Le montage. • L’étalonnage. • La 2D. • La 3D. Le montage est probablement le plus connu. C’est ce qui va permettre de donner du rythme à un film et surtout d’associer le son et l’image. L’étalonnage, c’est ce qui va permettre de créer l’ambiance d’un film en jouant sur les couleurs, les contrastes, les nuances, etc. Il y a ensuite la partie « VFX », qui se divise en 2 grands secteurs : 2D et 3D. Pour la 2D, il existe de nombreux logiciels, mais chez Reepost nous travaillons principalement sur un logiciel qui s’appelle le Flame.
À l’origine de la société, nous étions 3 « Flamistes », et cela a toujours été la marque de fabrique de l’entreprise. Le Flame est un logiciel ultra complet qui permet de retoucher tous les éléments d’un film. Enfin, il y a la 3D, qui est plus connue. Elle est destinée à créer ou recréer des objets, voire des univers entiers, en images de synthèse.
Concrètement, comment se démarquer des autres sociétés de postproduction vidéo ?
Il y a plusieurs aspects à prendre en compte. On peut déjà se démarquer avec les machines. En investissant dans du bon matériel, on gagne logiquement en qualité et en rapidité. L’autre point concerne le talent de nos collaborateurs, tout en évaluant comment bien les faire travailler. Nous attachons une importance primordiale à l’humain.
Notre force est ensuite de pouvoir répondre à tout type de demande. Nous avons récemment terminé une série pour Netflix en ayant fait travailler plus d’une cinquantaine de personnes. A contrario, il peut nous arriver de travailler sur des projets plus modestes avec la même envie et la même exigence, comme sur le clip d’Agoria ou la série l’Effondrement, qui fait actuellement le buzz sur Canal +.
Parmi l’ensemble de la chaîne de postproduction, quelle étape vous semble la plus essentielle ?
Comme je suis dans les effets spéciaux, pour moi, c’est naturellement le compositing. Je pense que c’est là que l’on peut faire la différence. On peut aussi se démarquer au montage, mais on est souvent dépendant d’une personne, à savoir le monteur. Le réalisateur aime travailler avec des gens de confiance. On doit régulièrement s’adapter et collaborer avec des monteurs qu’il nous a conseillés.
Pour moi, il est cependant réducteur de vouloir mettre un maillon de la chaîne en avant. Comme je vous l’expliquais en début d’interview, ces différents domaines sont totalement interdépendants et complémentaires les uns des autres.
Selon vous, quels sont les détails au montage qui peuvent apporter un supplément d’âme à son projet ?
C’est compliqué de répondre à cette question. Il faudrait demander cela à un monteur, car il serait beaucoup plus à même de vous répondre avec précision. Je pense qu’il s’agit surtout de rythme et de sélection des bons rushs. Après, chaque monteur a ses petits secrets de fabrication et sa sensibilité.
Quel est le projet postproduction le plus compliqué sur lequel vous avez été amené à travailler ? Et pourquoi ?
Ces dernières années, on a rencontré une grosse difficulté en s’adaptant au format série avec Netflix. Avant, nous étions habitués à travailler essentiellement sur de la publicité. Si c’est bien préparé, on pouvait tout faire et répondre à toutes les demandes. Là, la donne a changé avec des formats plus longs, surtout en sachant que Netflix travaille sur les dernières technologies.
On a également eu un projet avec Renault en 11K. Il était nécessaire de trouver les techniques pour faire des previews. Mais quoiqu’il arrive à la fin, notre challenge et ce que nous apprécions particulièrement, c’est d’être capable de répondre avec succès à tous les défis que nous rencontrons, et pour encore longtemps, nous l’espérons.
Retrouvez le travail de Reepost ici : http://www.reepoststudio.fr/
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